Eléments de systémique

André Giordan

 

Extrait de A. Giordan et S. Souchon, Une éducation pour l'environnement, vers le développement durable, Delagrave, 2008

Le savoir “utile” en matière d’environnement, ne peut être découpé, à l’image des autres savoirs scolaires. Les disciples classiques issues de l’état du savoir à la fin du XIXeme siècle ne sont plus adéquates pour approcher les problèmes actuels. Pour résoudre les problèmes d'environnement, il est indispensable d’avoir à l’esprit une perspective systémique, qui en E.E.conduit, lors de l’analyse des situations et des problèmes, à l’approche systémique.
Les apprenants doivent surtout apprendre à identifier, hiérarchiser et articuler des impératifs d'ordre politique, économique, social et écologique à propos de problèmes d’environnement, de gestion des ressources ou dans un processus d’aménagement, de planification. Il convient qu’ils aient pris conscience des corrélations existant entre les phénomènes, les situations et les divers paramètres qui peuvent intervenir.

L'approche disciplinaire tend à fragmenter, séparer ces divers éléments. Une telle démarche peut préciser des éléments du système mais ses résultats ont besoin constamment d’être resitués pour qu’elle soit opératoire.
La “vue globale” qu'il s'agit de “faire passer” ne consiste pas à juxtaposer a priori différentes disciplines mais à appréhender un processus dans sa totalité pour comprendre pleinement une situation et envisager ensuite éventuellement des solutions alternatives.

Le conceptogramme ci-après met en évidence quelques uns des paramètres principaux à prendre en compte pour la ville, dans l’optique de sa description en tant que système social.


Approche systémique : trames pour le système ville

L'approche systémique implique que les apprenants considèrent d'abord le système dans lequel s'inscrit la réalité qui fait problème. En conséquence, il faut toujours pour aborder un problème d’environnement, établir avec netteté un cadre de référence global intégrant l'apport particulier des diverses disciplines et mettant en évidence leur interdépendance :
- meilleur aménagement des ressources renouvelables,
- recyclage,
- planification à long terme,
- choix d'autres techniques,
- surveillance de l'environnement,
- prévention.
Dans la recherche de solutions, les diverses disciplines (scientifiques et humanistes) ne doivent donc pas être considérées comme des entités indépendantes, mais plutôt comme des instruments d'analyse et de synthèse au service d'une analyse systémique essentielle dans une perspective d’Education environnementale.

 

Exemple de démarche systémique
à propos d’un problème de pollution

Une démarche systémique implique un ensemble d’analyse à effectuer et à mettre en relation. A titre, d’exemple, nous donnons ici un premier aperçu des activités à envisager avec des apprenants à propos d’un problème de pollution :


Comment réaliser dans une activité scolaire ou dans un cadre extrascolaire une approche réellement systémique ? D’abord, ceci exige que le problème ou la situation problématique soit approché comme un processus dynamique intervenant au niveau de divers éléments en constantes interrelations. Ainsi, à  la complexité due aux nombreux aspects à envisager, s'ajoute ceux issus de leurs multiples liaisons. Quel que soit le degré de finesse atteint, l'analyse disciplinaire reste imparfaite. Pour réduire au maximum cette marge d'imperfection, la collaboration des méthodologies des différentes disciplines impliquées est nécessaire. Toutefois, cette pluridisciplinarité ne résoud rien, à elle seule ; à un problème posé, chaque spécialiste ne peut apporter qu’une réponse limitée ; la pluridisciplinarité n’est alors qu’une juxtaposition d’analyses et de solutions sans que l'ensemble ainsi obtenu soit à coup sûr cohérent et viable. L'intégration de tous les éléments ne s'opère jamais car ils sont de valeur et de niveau trop inégaux. Ainsi, la transformation des réponses closes des spécialistes en une réponse globale se fait au détriment de l'une ou l'autre des contributions et ceci trop souvent en fonction des modes, du "poids" reconnu à chacune des disciplines intervenant ou de la personnalité plus ou moins forte des individus engagés dans la recherche.

C'est la mise en place et l'utilisation d'un outil commun, bâti ensemble qui peut permettre de remédier à ces inconvénients en rendant opérationnel les apports disciplinaires. L'objectif commun est une compréhension, la plus complète possible des systèmes dans lesquels s'exerce l'activité humaine afin de cerner leurs effets sur l'environnement.
Dans une optique systémique, l’élaboration de l'outil commun ou grille d'analyse, se produit par intégration des différentes approches (physique, écologique, social, économiques etc. ).

Trois étapes peuvent être décrites :
- 1. Identification des éléments du système et des lois régissant les interactions qui les relient. Cette détermination peut être réalisée au mieux sous une forme quantitative. Parfois on se contentera d’une forme qualitative.
- 2. Mise en évidence de l'évolution du système, et plus précisément prédiction des conséquences sur cette évolution des modifications au niveau de certains éléments du système.
- 3. Utilisation éventuelle de la “description” en termes de système, pour la recherche de solutions alternatives afférentes à un problème d’environnement ou de gestion des ressources, solutions moins dommageables à l’environnement. On doit alors préciser l’objectif fixé : aménager un espace, préserver une zone de nidification, développer des transport urbain, faire un choix politique et économique.

Dans le contexte d'une perspective systémique, l'étude d'un environnement donné porte d’abord sur des identifications et des mises en relations. Les identifications concernent principalement :
- les éléments du système : acteurs et facteurs (y compris humains) apparemment responsables d'un état (ou d'un changement d'état),
- les interactions entre les facteurs (synergie, effets contradictoires)
- les structures dans lesquelles les facteurs (ou êtres) qui interviennent,
- les règles de vie, des lois régissant la vie de ces éléments.
En raison des difficultés d’analyse inhérente à ces identifications, les apprenants peuvent se limiter analyser les variations externes et internes à un système (puisque seules des variations d'état - par exemple - sont perceptibles et non pas les états eux-mêmes)
Dans un deuxième temps, il s’agit de mettre en relation ces divers éléments, de proposer des relations causales entre des événements caractérisant la situation observée.

L'étude de l'environnement se définit par l'étude simultanée d'interactions en grand nombre, mesurées en termes de variations, portant sur des domaines aux frontières tantôt mouvantes, tantôt fixées.
L'incorporation d'une approche systémique dans l’éducation est une entreprise ardue qui devra être réalisée graduellement. Son introduction permettra toutefois de renouveler les activités éducatives.

 

Un exemple de sensibilisation :
l’analyse de l'espace vécu, urbain et industriel

Cette étude a été réalisée avec des apprenants de 12-14 ans. Une variante peut être conçue pour apprenants de 16-18 ans en insistant sur l'aspect gestion et économie. Cet exemple peut permettre d'opérer la fusion entre géographie et initiation à l'environnement. Elle répond, en outre, à l'esprit d'une éducation pour l'environnement, qui vise au moins autant l'acquisition de comportement que de méthodes d’obtention de connaissances écologiques.
Cet espace de vie est un espace vécu, donc ressenti et pensé par l'individu ou par le groupe classe. Sa maîtrise passe par la claire conception de son état et de son fonctionnement.

-  Objectifs prioritaires recherchés
Ces objectifs peuvent être répartis en quatre grandes catégories :  objectifs d'attitude, de démarches, de connaissance et objectifs de clarification des valeurs.
1. Objectifs d'attitudes
- avoir envie de chercher à étudier une situation ou un problème (attitude de compréhension)
- savoir prendre en compte sur le plan de la pensée (communication) comme de l'action (coopération) les relations avec les autres apprenants
- mesurer l'impact de la communauté par son action immédiate ou globale (culture, économie, langage, etc. ).
2. Objectifs de démarches
- enquête sur le terrain
- repérage de l'espace et représentation sur une carte (cartographie)
- estimation des dimensions.
3. Objectifs de connaissances
- approche du concept d'espace dans ses composants économiques et ses contraintes écologiques
- utilisation et aménagement de l'espace : les aménagements réalisés par l'homme ont des conséquences directes ou indirectes, à court ou à long terme sur l'écologie de la région et sur le mode de vie des habitants  : en particulier coûts sociaux.
4. Objectifs de clarification de valeurs
- mise en évidence des choix en matière d'utilisation et d'aménagement de l'espace,
- en fonction de quels paramètres et par qui ces choix ont-ils été faits ?

Déroulement des activités
Premier temps : lire l'espace.
Après une évocation des choses vues de la rue et de la ville : à partir de l'expérience vécue des apprenants (30 minutes), on passe à l’examen d’images (photographies, diapositives, gravures, etc. ). Cette lecture, pour laquelle deux heures pleines paraissent nécessaires, est orientée dans deux directions principales :
- l’une analytique, aboutissant à la hiérarchisation des informations données par l'image,
- l’autre synthétique, conduisant à la formulation des relations existant entre les éléments constitutifs de l'espace, précédemment analysés.
La lecture de l'espace conduit les apprenants à discuter l'importance du point de prise de vue et la question du mode de représentation.
3 types de vue et 3 modes de représentation se correspondent :
 - la vue aérienne oblique, le bloc-diagramme ou la maquette
 - la vue aérienne verticale, la carte et le plan,
 - la vue de face, la coupe ou le transept.
Les exercices de transformation, couvrant toutes les relations possibles entre un point de vue et un mode de représentation, sont laborieux. Ils sont facilités par des travaux portant sur des espaces familiers.

Deuxième temps : penser l'espace.
Cette phase permet de brosser un tableau des activités humaines perceptibles au moyen des indicateurs repérés sur le terrain, et aussi de présenter une série d'hypothèses sur les éventuels problèmes économiques ou écologiques de l'espace (surtout dans le cas de paysages industriels).
Un travail d’enquête sur le terrain est nécessaire  (2 heures).

Troisième temps : construire l'espace.
Cette construction intègre une série de relations, précédemment mises en évidence avec les apprenants. Elle permet de vérifier le caractère opérationnel (ou au contraire passif) de savoir-faire et de connaissances obtenus en géographie ou en éducation économique. On mettra l’accent sur la marque et l’impact des aménagements les plus récents, voire les plus spectaculaires, mais certains aspects historiques sont souvent fort importants.
L'exercice proposé nécessite, de la part des apprenants, l'intégration de trois démarches :
- une transcription cartographique : transposition du paysage en volume (vue en perspective et vue aérienne oblique) en plan, représentation conventionnelle à l'aide de symboles de certains éléments du paysage (infrastructures de transport, par exemple) ,
- une analyse économique : ex. : réflexion sur les approvisionnements en matières premières et en énergie, et sur les moyens de transport appropriés ("contraintes économiques"),
- la prise en compte de la dimension écologique : les rapports des agglomérations urbaines et des lieux de production économique avec les milieux naturels constituant le but de l'initiation à l'échelle de l'année scolaire, la contrainte écologique est envisagée comme une dimension fondamentale de l'organisation des paysages modifiés par l'homme; les apprenants évoquent dans l'espace les divers aspects de la contrainte écologique, et pas seulement ceux concernant la pollution.
Dans la pratique, chaque élève reçoit un fond de carte au format 21 x 29,7. La liste des unités industrielles ou des éléments de l'habitat est donnée, ainsi que le mode de représentation (carrés ou rectangles, aux dimensions et couleurs convenues, découpés Sur place dans `la feuille cartonnée). Les carrés de carton figurant les usines et l'habitat sont ensuite collés dans leur disposition définitive en fin d'heure. Les infrastructures, dessinées sur la carte, sont laissées au choix des apprenants quant à leur direction et leur nombre. L'impératif annoncé est de produire un paysage industriel et urbain fonctionnel.

Une liste d’activités et de questions telle que la suivante permet de guider le travail des apprenants et de les aider à maîtriser les techniques de représentation, une répartition des tâche par groupe peut être envisagé pour répondre à un assez grand nombre de questions (4 à 8 heures suivant le nombre d’activités envisagées) :
- Compléter un plan vierge de la ville par des signes conventionnels mettant en évidence les caractéristiques essentielles de la ville,
-  Délimiter les quartiers, dégager leur typologie (quartiers anciens, résidentiels, industriels, etc.).
- A partir d'exemples, montrer en quoi l'un des signes conventionnels utilisés caractérise principalement l'activité de chaque quartier ,
- Dans quel quartier la population a-t-elle augmenté ? Pourquoi ? Comment ? Expliquer, par ailleurs, le dépeuplement d'un autre quartier ? ,
- Sur un graphique (histogramme), représenter la répartition socio-professionnelle de la population active de la ville ,
- Que sait-on sur les loyers de la ville ?
- Si vous aviez à acheter un appartement (pour y vivre), dans quel quartier achèteriez-vous ? Quel type de logement  ? Pourquoi ? ,
- Qu'existe-t-il dans votre ville au point de vue social, sportif, culturel ?  Que manque-t-il d'après vous ?
Où implanteriez-vous de nouvelles installations ? Avec quelles priorités ? Quelles seraient les sources de financement?,
- Comparer les quartiers et faire un tableau, marquant les ressemblances et les différences ; présenter ce tableau de la façon la plus claire et la plus complète possible,
- Comment a voté la ville ? Y a-t-il des différences selon les quartiers ? (Comparez au vote du pays tout entier),
- Qu'est-ce qui différenciait les programmes des différents partis en présence au premier tour ?
Chaque démarche peut faire l’objet d’une présentation et d’une discussion à la classe ou donner lieu à la réalisation d’un panneau à exposer.
N.B. Les débats devront procéder de jugements de valeur motivés et justifiés (cf. chap. sur les valeurs).

Les obstacles et leur remédiation
Un certain nombre d'obstacles sont repérables, au niveau de la représentation cartographique, au niveau de l’identification des rapports économiques entre les activités humaines. De même, la prise en compte du souci écologique reste un des points faibles : au-delà des généralités, de bonnes intentions, des lieux communs, il n’est pas toujours facile de motiver les apprenants à propos d’analyses sérieuses de cas concrets.
Par exemple, pour que les apprenants prennent conscience des choix en matière d'aménagement et des erreurs éventuelles, deux exercices complémentaires sont proposés  :
- un "jeu des erreurs" où un paysage industriel chargé d'impossibilités économiques et de choix écologiques discutables, présenté en classe, fait l'objet d'une critique point par point, d'abord écrite ou par groupe, puis orale et collective ,
- un "jeu de simulation"où sur l'espace étudié, les apprenants sont conduits à faire des propositions d'aménagement et à envisager les conséquences à court et à long terme pour la population (besoin d'école, de loisirs, plan de circulation, etc.) et sur l' économie, etc.

Des exercices de réinvestissement
Une excursion sur le terrain (2 heures suivi d’un travail libre) peut être à nouveau envisager à cette occasion. Deux exercices peuvent être proposés :
- l'un concernant la transformation en plan d'un paysage réel,
- l'autre la confection d'un schéma de fonctionnement économique et de pollution,
chaque équipe pouvant travailler sur un fragment du quartier ou sur une rue.  L'exploitation pédagogique pourrait aussi comprendre Ia mise au point d'une exposition de photographie faites par les apprenants sur le terrain, de plans, coupes et croquis, voire de maquettes.
Deux semaines après le travail sur le terrain, une évaluation faite en classe (45 minutes) peut porter sur la construction d'un paysage industriel en plan, cette fois sans contrainte de milieu, sans légende imposée.

Des retours sur le terrain (par courtes excursions, de 2 h, et/ou par petits groupes chargés d’une mission précise) peuvent s’avérer indispensables à titre de “vérification” aussi bien pour juger de la pertinence des premières analyses et de leur(s) présentation(s), que pour rendre plus concrètes, par exemple, des propositions d’aménagement et/ou des solutions à des problèmes d’environnement bien localisés et bien définis.
L’idée générale de la pratique d’Education pour l’Environnement, qui veut que “communiquer vers l’extérieur” (journal, exposition...) participe à la fois d’une attitude de solution de problèmes et d’une exigence de qualité pour présenter le travail d’un résultat obtenu à l’école, devra aussi être largement exploitée.

D’autres idées d’espaces à étudier
Les supports d’études de ce type peuvent être très variés. L'école - notamment pour les élèves les plus jeunes - constitue un espace plus réduit et plus facile à examiner, même si l'analyse n'est pas toujours très aisée et les modifications difficiles à réaliser à cause de la rigidité fréquente des cadres institutionnels. La rue, le quartier sont d’autres exemples favorables qui accroissent la discussion de l’espace exploré et analysé. L’investigation peut porter sur la répartition et l'utilisation de l'espace, sur ses relations physiques et économiques avec l'environnement (eau, gaz, électricité, alimentation, enlèvement des ordures) , on peut chercher alors comprendre sa structure, son fonctionnement, sa gestion (en relation avec son histoire, son tissu social et institutionnel) .
L’analyse sera parfois centrée plus en détail, avec l’aide des spécialistes concernés, sur :
- un plan d'occupation des sols, en liaison avec un géomètre ou un administrateur
- un plan de transport, avec des ingénieurs,
- un projet d'assainissement, avec un urbaniste, un égoutier, un médecin, etc. ,
- un plan de remembrement, d'un projet d'irrigation avec des agriculteurs et des agronomes,
- un projet d’espaces verts : jardins, espaces boisés en relation avec les jardiniers, les paysagistes.
Comparer différents espaces, en liaison avec des modes de vie, des systèmes économiques distincts, est aussi source d’apports très riches ; exemples :
- différents quartiers d'une même ville (quartier commercial, quartier industriel, quartier dortoir, etc.) ,
- un milieu urbain et un milieu rural (avec, si possible, échange d'informations
entre les apprenants par lettre ou même entre les apprenants) ,
- deux agglomérations dans des systèmes économiques différents.
Ces différentes approches peuvent déboucher sur :
- des projets d'aménagement utopiques, mais considérés comme des outils de formations (aménagement d'une ville nouvelle, réaménagement d'une ville ancienne, plan de circulation) ,
- des projets d'aménagements réels, en relation avec des administrations locales (aménagement d'un terrain de jeux, d'un espace vert, d'une école, projets d'animation culturelle, de jardins scolaires, etc. ).

Dans une approche identique à celle envisagée pour l'école, l’habitation (appartement, maison) qui est une autre partie majeure de l’environnement de chaque individu, en liaison étroite avec son mode de vie, est susceptible de constituer un espace à étudier et à analyser. L’implantation de la maison dans le paysage, les matériaux de construction, le style de la toiture, des fenêtres sont autant de point d'études motivants et intéressants pour une éducation relative à l'environnement ; on étendra facilement le domaine envisagé en passant de l’unité d’habitation à l’ensemble auquel elle participe.

 


SI VOUS DEVIEZ RETENIR UNE IDEE IMPORTANTE
SI VOUS DEVIEZ TENTER UNE EXPERIENCE

Le savoir “utile” en matière d’environnement, ne peut être découpé, à l’image des autres savoirs scolaires. Il faut mettre en place une optique systémique c’est à dire fabriquer un outil commun par intégration des différentes approches classiques (physique, écologique, sociale, économique etc. ).
Trois étapes peuvent être décrites :
- 1. Identifier des éléments du système et des lois régissant les interactions qui les relient.
- 2. Mettre en évidence de l'évolution du système,
- 3. Utiliser la “description” en termes de système, pour la recherche de solutions moins dommageables à l’environnement.

Pourquoi ne pas commencer par préciser un objectif : aménager un espace, préserver une zone de nidification, développer des transports urbains, etc.?